Les aventures de Marco à l’université. (La noce chimique de Zoa Zorusson).

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Première année

Pour plusieurs, l’université est une occasion de se construire, de se « greyer » des fondations sur lesquelles construire une carrière, un avenir. Pour Marco, il ne faisait jamais rien comme les autre, ça a été l’occasion de se déconstruire.

Il n’en était pas à sa première déconstruction. il avait déjà accomplit une journée héroïque et en était revenu, triomphant, maître des deux mondes.

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Mais la bataille n’est jamais vraiment finie. La séparation d’avec l’aimée était déjà annoncée. L’innocent n’aurait jamais pu en prévoir l’ampleur ni la gravité.

Comme une séquence synchronisée, contrôlée, le processus de dissolution commença.

Avec Venus en Bélier et Mars en Capricorne, le destin s’emprit de son essence et la réduisit en ses plus infimes parties indivisibles.

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La nouvelle, en premier lieu; accompagnée de violences verbales d’une brutalité à peine croyable.

L’aimée devenue inconnue, inconnaissable.

Puis les mensonges. Oui, oui, bien sûr, garde partagée. Puis non. Puis une semaine sur deux. Puis une fois par mois. Deux fois par année. Puis JAMAIS.

De la rue Parthenais, à Québec, à l’Autriche, à l’Allemagne.

Sa fille, isolée, interdite de communication à sa famille, par sa mère, qui l’a battu répétitivement, Il l’apprendra plus tard. Qui l’a humiliée. Qui l’a finalement abandonnée, à peine formée, en Allemagne.

Le jugement, bien sûr, complètement ignoré une fois qu’elle a été sortie de la juridiction de nos juges.

Pendant le premier certificat, en création littéraire, les problèmes d’organisations étaient le premier grand obstacle auxquels il fût confronté. Aussi érudit qu’il ne le fut, il avait accumulé ses connaissances de façon autodidacte. Il n’était, nullement, formé à la prise de notes. Il avait, de peine et misère, passé le cours de grammaire préparatoire, l’automne précédent.

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Il savait enseigner la plongée sous-marine. Il avait plongé avec les requins, les pieuvres et les dauphins. Il savait faire apparaitre de l’argent comme par prestidigitation. Il avait été en prison. Mais il ne savait pas prendre des notes.

Une majorité du temps, il devait lutter avec les notes, AVANT de commencer à étudier.

Chassé du nid. Retourné chez sa mère, malade, mourante. Il était brisé. Il passait ses temps libres à pleurer.

Les ateliers d’écritures ont surement été les moment qu’il a préféré mais plusieurs cours, qui lui paraissaient anodins, s’avérèrent surprenamment formatifs. La psychologie du créateur, pour ne nommer que celui la.

En plus d’une dizaine de textes courts, cette année lui permit d’écrire: L’Homme Brouillonique, précurseur à mon Misfit, dont il portait originalement le nom comme titre.

05 The Misfit

Confronté à un dead-line, contrainte à laquelle il n’avait jamais vraiment été confronté, il produit, vite et mal, un texte faible, décousu, qui aurait eu besoin de plusieurs ré-écritures, que il n’avait ni le temps ni l’énergie de produire.

Le prof lui disait, sur le corrigé: qu’il avait beaucoup lu, et fumé ? (projection de sa part?), mais que le texte était décousu, cabochon et déséquilibré. Décousu, cabochon et déséquilibré ? Comment avait-il percé sa personnalité en lisant son texte ? Il lui disait aussi que le texte manquait de sens du réel.

Il lui demandait, aussi, pourquoi ça avait l’air qu’il avait écrit en dix minutes sur un coin de table. C’était parce qu’il l’avait écrit en dix minutes sur un coin de table.

Il eut, quand même, eu un C+. Il s’attendait plutôt, vu que le texte n’avait pas la longueur requise minimum, à ne pas avoir une note de passage.

Deuxième année

Le deuxième hiver, alors qu’il entamait son certificat en art plastique, il fut interrompu pendant un tour de prestidigitation, entre deux compartiments.

Après une descente initiatique dans les méandres du système juridique Ontarien, il retourna chez lui, et retourna vite en classe. Il allait avoir procès. Dut a son dossier criminel existant, il allait faire de la prison. La mère de sa fille ne devait absolument JAMAIS ne rien en savoir. Elle avait été jusqu’à mentir à un juge pour avancer sa cause. Elle n’hésiterait pas à utiliser çà contre lui.

Évidement l’événement n’allait pas manquer de planter un grand clou dans le cercueil de sa mère, qui apprendra peu de temps après, que ses jours étaient comptés.

Quand ELLE est partie en Europe avec sa fille, il avait repris ce précieux appartement de la Rue Parthenais. C’est donc à l’intérieur même de ce lieux ou il avait vécu la plus belle année de sa vie, qu’il allait en vivre la pire.

Après l’accident de prestidigitation, notre protagoniste perdit toute source de revenus. D’à l’aise à indigent. D’un coup. Du jour au lendemain, plus rien à manger.

Troisième année

Et comme ça, un sale Avril, Yolaine est partie. Marco, son adopté, s’est retrouvé SEUL. Pour la première fois de sa vie.

Quand t’as une mère comme Yolaine, t’es jamais vraiment mal-pris. En fait, quand tu CONNAIS une femme comme Yolaine t’es jamais mal-pris. Il avait toujours un plan B. Il avait toujours mangé. Au pire des pires elle était toujours là pour le ramasser.

Avec les cours, choisis à la dernière minute à cause de son utilisation maladroite des prêts et bourses, il avait souvent eu a choisir entre en billet d’autobus pour aller aux cours à Laval, ou se nourrir un peu.

Un jours que son professeur préféré, Stéphane Leclerc, faisait une blague sur les étudiants qui se nourrissaient de pain et de beurre d’arachides, Marco se dit: Ils ont du pain ? Les chanceux !

À la mort de sa mère Marco s’écroula au sol devant l’Hôpital. Il ne s’en releva JAMAIS. Son corps, lui, se releva et se réinséra dans une semblance de routine. Il retourna en classe.

Les funérailles se déroulèrent sans lui. Il y était, en apparence. Son corps était bien la, mais lui était couché, mort, devant l’hôpital. Il ne se donna même pas la peine de faire enlever le crucifix que Yolaine aurait tant détesté et qui trônait là, par défaut.

Quelques mois plus tard, le divorce était consacré et ELLES partaient en Autriche. Le fossé s’élargissait. À l’unisson, la belle famille le salissait auprès de sa fille. Toute les méthodes de leur culte, utilisées pour la briser. Menaces, violence, isolation, humiliation. Rien de trop beau.

Quatrième année.

La fin de ses cours s’éternisaient. Déjà complétement déstructuré, la grève étudiante l’a d’avantage confus. Après quatre ans, il a fini son BAC avec 3 cours en suspend, pas fini, donc.

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C’est à ce moment qu’il s’aperçut qu’il n’existait plus. Le choc fut profond. Bien qu’il n’existait plus il devait tout de même nourrir ce corps, que sa fille prenait pour son père et qui devait ABSOLUMENT rester vivant, et bien aller, même. Il devait maintenir cette apparence. Pour les rares fois où il pouvait parler à sa fille, ou la voir.

Il ne s’est pas suicidé, cette fois, pour sa fille, comme il ne l’avait pas fait pour sa mère, une décennie plus tôt.

L’infini et au-delà

Il était là, mort. Il avait débordé d’enthousiasme et de connaissances. Il n’avait eu peur de rien. Je le choisis. Il devint un Zorusson. Le premier.

C’est sous les rayons structurant de l’Omega Man que les parties furent réarrangées. Né de nouveau. Indestructible. Impitoyable. Anti-fragile. Zoa Zorusson. Fils du Zorus. Porte parole d’Omega Man et de L’Initiative.

Il canalisa le texte canon: The Rise of the Omega Man. Notre futur était assuré.

L’Omega man existe. Il nous reviendra.

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